Le CEFIDEC est le centre de formation pour le développement des Carpates de l’Agence pour les zones de montagne roumaine, une agence gouvernementale qui appartient au Ministère de l’agriculture. En Roumanie, 30% de la superficie nationale se trouve en zone de montagne. La montagne est l’habitat de plus de 3 millions de personnes, réparties en 27 départements.
Le CEFIDEC est membre d’Euromontana depuis 1998. Nous avons rencontré Danut Gitan, Directeur du CEFIDEC, pour en savoir un peu plus sur leur travail et la préparation des Assises européennes de la Montagne, qui se tiendront à Vatra Dornei en Roumanie du 25 au 27 septembre 2018.
Euromontana : Quels sont les principaux projets du CEFIDEC dans les Carpates ?
Danut : « On travaille actuellement encore sur la mise en place de la mention facultative de qualité pour les produits de montagne en Roumanie. Nous essayons de transposer la législation européenne dans la législation roumaine. Pour ce faire, nous nous sommes rendus dans chaque département pendant 6 à 7 mois afin d’expliquer ce nouvel instrument. Aujourd’hui, nous sommes au début du processus. Nous avons mis en place un registre national des produits de montagne où sont enregistrés tous les produits de montagne des producteurs qui ont demandé et obtenu le droit d’utiliser la mention facultative. Depuis, sur l’étiquette des produits il est indiqué la mention « Produs montan » et un numéro qui provient du registre national. C’est un moyen pour les consommateurs de vérifier la qualité des produits de montagne. »
Pourquoi avez-vous rejoint Euromontana, il y a bientôt 20 ans ?
« Au moment où le CEFIDEC a rejoint Euromontana, en 1998, la Roumanie sortait tout juste du régime communiste où les zones de montagne n’avaient pas une grande possibilité de s’exprimer. Pour nous, Euromontana pouvait nous apporter de l’expérience et nous permettre de rentrer en contact avec d’autres associations de l’Union Européenne. C’était d’autant plus nécessaire à ce moment-là, quand la Roumanie n’était pas encore membre de l’UE, pour apprendre le « savoir-faire ». »
Pouvez-vous nous donner quelques exemples de ce que vous apporte le réseau Euromontana ?
« Sans aucun doute, le principal attrait d’Euromontana, pour nous, c’est la possibilité d’échanger avec les autres membres et de créer des projets ensemble. Les membres roumains ont déjà participé à des projets avec d’autres membres d’Euromontana, des projets financés par les fonds suisses ou norvégiens.
Euromontana offre le cadre idéal pour lancer des actions communes, sensibiliser les décideurs politiques européens et nationaux afin de promouvoir des politiques cohérentes en faveur des montagnes. »
Un petit mot sur les Assises européennes de la montagne 2018 que vous préparez ?
« Nous sommes heureux d’accueillir les prochaines Assises en Roumanie. En effet, en Roumanie il y a une surface montagneuse très importante et beaucoup de populations vivent toujours en montagne. Nous espérons lutter contre le dépeuplement de ces zones de montagne, c’est pourquoi la thématique de la valorisation du patrimoine culturel nous colle bien à la peau ; nous avons beaucoup de monastères qui font partie du patrimoine de l’UNESCO, nous avons une grande diversité de population et un important mélange de cultures. Nous sommes convaincus que nous devons garder cette ressource précieuse. 2018 est l’année internationale du patrimoine culturel, c’est donc le parfait timing. Vous aurez l’occasion d’être témoin de cette richesse avec des visites d’études et lors des travaux durant les Assises, d’avoir un rôle actif pour le développement des montagnes. »
« Les prochaines Assises mettront l’accent sur comment valoriser les richesses du patrimoine culturel pour le développement futur des zones de montagnes en Roumanie et en Europe ».
Cette interview a été réalisée par le secrétariat d’Euromontana en novembre 2017
27 juin 2018