Euromontana a participé à une audition publique sur « les programmes de développement rural: Processus et aspirations » organisée par le Comité économique et social européen (CESE) le 13 Avril 2015. Cette première audition publique sera suivie par deux autres (au Pays de Galles et en Finlande) avant la préparation d’un avis d’initiative qui devrait être adopté en septembre 2015.
Avec ce rapport, le CESE a interrogé des représentants de la société civile sur la contribution des programmes de développement rural (PDR) à un développement rural plus fort et plus équilibré. En particulier, il mettra l’accent sur le processus de consultation (Est-ce que les parties prenantes ont été consultées dans l’élaboration des RDP? D’une manière efficace?), sur la façon d’apporter de réels avantages aux citoyens (en se concentrant en particulier sur l’entrepreneuriat et la création d’emplois), sur les questions de justice sociale et sur le développement durable et la biodiversité de l’environnement.
Martin Scheele, de la DG AGRI, a tenté de donner un aperçu général des mesures adoptées dans les différents RDP, sachant que jusqu’à présent, seuls 18 programmes sur 118 ont été officiellement approuvés. Il semble que 43% du financement sera consacré à des mesures pour les écosystèmes dans l’agriculture et la sylviculture, 20% pour la viabilité des exploitations et de la compétitivité, 15% pour la promotion de l’inclusion sociale, la réduction de la pauvreté et le développement local, 10% pour la chaîne alimentaire, le bien-être animal et la gestion des risques et enfin 9% pour l’efficacité des ressources, la faible teneur en carbone et la résilience climatique.
Des représentants de l’Allemagne, de l’Espagne et de la Lettonie ont expliqué comment le processus de consultation a été mené dans leurs pays respectifs et le rôle multifonctionnel de l’agriculture dans ces RDP. Leurs présentations seront bientôt disponibles ici.
Au cours du débat, Euromontana en a profité pour poser des questions sur les programmes sous-thématiques. En effet, des mesures très intéressantes ont été créés au niveau européen, tels que la possibilité d’avoir des programmes sous-thématiques pour les zones de montagne. Malheureusement, jusqu’à présent, il semble que les différentes régions et les États membres n’ont pas saisi cette occasion de mettre davantage l’accent sur l’agriculture de montagne. Ainsi, Euromontana a rappelé au CESE que les nouveautés développées au niveau européen doivent également être rapportées au niveau du terrain et expliquées aux différentes parties prenantes, et pas seulement aux autorités de gestion, sinon, il y a un risque qu’elles ne soient pas appliquées.
20 avril 2015