La Coalition rurale et la Coalition des Agriregions Européennes considèrent que la récente proposition de réduction du financement du développement rural est inacceptable et appellent les décideurs politiques à revoir cette approche avant le sommet du 20 février. Les zones rurales et les communautés rurales d’Europe sont confrontées à des menaces existentielles dues à l’exode rural et à un fossé urbain-rural croissant. La réduction de cette ligne financière rendrait la situation encore plus grave.
Les deux groupes qui rassemblent les organisations représentant les acteurs ruraux et les régions de l’UE l’ont souligné lors de la conférence « Amplifier les voix locales : le développement rural dans la PAC post 2020 » à la représentation de l’État libre de Bavière auprès de l’UE.
Accueilli par les députés européens Simone Schmiedtbauer (PPE, AT), Paolo De Castro (S&D, IT) et Jérémy Decerle (Renew Europe, FR), l’événement a réuni des représentants des acteurs locaux du monde rural – agriculteurs, propriétaires forestiers, acteurs de la chaîne de valeur rurale, propriétaires fonciers, chasseurs et autorités régionales – ainsi que des décideurs de l’UE et des représentants d’organisations de la société civile.
Les intervenants ont attiré l’attention sur l’importance d’impliquer les acteurs ruraux et les autorités locales dans les processus d’élaboration des politiques afin de développer des actions réussies avec une approche ascendante et basée sur les communautés (CLLD), plus adaptées aux besoins locaux. L’importance de créer des synergies entre les fonds de développement rural de l’UE et la gestion durable et active des zones rurales a été soulignée. Cela est nécessaire pour garantir la viabilité à long terme des zones rurales européennes, y compris le renouvellement des générations, et pour relever les principaux défis.
Le président du CEJA, Jannes Maes, s’est exprimé à cette occasion : « Les zones rurales sont le cœur et l’âme de l’UE. Elles apportent une contribution économique, environnementale et sociale inestimable et ne doivent pas être laissées pour compte. À cet égard, nous ne pouvons accepter les coupures budgétaires dans le soutien financier essentiel au développement rural. Si les décideurs politiques veulent effectivement tenir leur promesse de préserver des zones rurales dynamiques, ils doivent au moins maintenir également le financement ».
Olivier Allain, Vice-Président de la Région Bretagne en charge de l’agriculture, s’est fait l’écho de ce constat : « Il est essentiel de souligner l’importance de la collaboration entre les acteurs ruraux et les régions agricoles pour atteindre des objectifs communs et adapter le cadre politique à nos besoins. Toutefois, cela ne peut se faire sans un budget solide pour le développement rural dans le cadre de la PAC post 2020. C’est notre seule chance de réussir dans notre lutte pour des zones rurales dynamiques ».
La Coalition rurale et la Coalition des Agriregions Européennes ont précisé leurs demandes dans une lettre ouverte publiée aujourd’hui.
La Coalition rurale
La Coalition des Agriregions Européennes
Açores, Andalousie, Province Autonome de Bolzano – Tyrol du Sud, Auvergne-Rhône-Alpes, Baden-Württemberg, Bavière, Bretagne, Castille et Léon, Emilie-Romagne, Estrémadure, Lombardie, Nouvelle Aquitaine, Pays de la Loire, Toscane, Grande-Pologne
18 février 2020