L’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) a publié un rapport sur « les montagnes et la transition énergétique » en octobre 2013.
Alors que la stratégie UE 2020 a l’objectif de développer 20% d’énergies renouvelables d’ici à 2020 et de réduire la quantité de CO2 produite, les montagnes peuvent contribuer activement à un développement durable. En effet, de nombreuses énergies renouvelables (eau, soleil, bois, vent) sont disponibles dans les zones de montagne.
Dans ce rapport, le groupe Montagne du Comité français de l’UICN a listé les différentes sources d’énergies renouvelables, montrant leurs intérêts et leurs difficultés de mise en œuvre dans des zones de montagne (avantages / inconvénients d’un point de vue économique et environnemental), tout en faisant face aux défis de maintenir une très large biodiversité et de protéger les paysages naturels.
Avant de réaliser un nouveau projet énergétique, les experts de l’UICN recommandent d’abord de faire une étude d’impact approfondie. De plus, dans ce rapport, ils ont développé les recommendations suivantes :
– Il faudrait développer le solaire à partir d’installations individuelles (valorisation des toitures) pour le thermique et le photovoltaïque, en évitant la création de centrales solaires sur terrain nu.
– Il faudrait encourager l’éolien mais seulement sous forme de petites unités à implanter dans des zones déjà urbanisées ou équipées (les fonds de vallées principalement) en respectant les dispositions réglementaires concernant notamment la distance du site par rapport aux habitations. Il ne peut être implanté dans les espaces protégés, à forts enjeux de biodiversité ou à forte valeur paysagère. Ces remarques ne concernent pas le petit éolien, qui convient aussi parfaitement pour l’autoproduction dans des secteurs non reliés au réseau public.
– Le recours à l’hydroélectricité passe d’abord par la modernisation des installations hydroélectriques existantes en vue d’obtenir une meilleure intégration environnementale et un rendement plus élevé combiné à un plus faible impact (écologique et paysager). Le développement de la petite hydroélectricité n’a d’intérêt que pour des zones non reliées au réseau public.
– Les bioénergies peuvent être développées, notamment les productions d’électricité et de biogaz à partir de la méthanisation des résidus agricoles, ainsi que la valorisation du bois-énergie, dans le cadre d’une gestion durable des forêts et pour alimenter des systèmes de chauffage modernes et faiblement polluants