Acteurs slovènes : quelles demandes sur l’avenir des investissements de la politique de cohésion ?
Brainstorming sur les besoins des montagnes en Slovenie
En mai et juin, l’agence de développement régional de Podravje – Maribor a organisé trois ateliers sur la manière d’utiliser les fonds de la politique de cohésion dans les montagnes slovènes. Les participants – des prestataires touristiques aux étudiants en passant par le partenariat pour Pohorje – ont été invités à réfléchir aux besoins de leur territoire pour devenir durable et résilient. Ils ont ensuite orienté cette réflexion vers des idées de projets concrets qui pourraient être financés par les fonds de la politique de cohésion.
Que demandent les prestataires touristiques ?
Organisé le 16 mai à Limbuš, le premier atelier a principalement impliqué des prestataires touristiques. Ils ont exprimé le besoin de davantage d’infrastructures et de services verts et numériques, comme l’installation d’une petite centrale éolienne pour produire de l’énergie localement, ou la rénovation des refuges de montagne pour que le territoire soit prêt à accueillir des hôtes.
Au-delà de cela, tous les acteurs du tourisme se sont accordés sur un point principal. C’est à dire que la première étape pour construire une zone de montagne résiliente est de connecter tous les acteurs locaux, des prestataires touristiques aux producteurs locaux, aux agences de développement régional et autres intermédiaires.
Que demandent les étudiants ?
Le 25 mai 2022, les étudiants de Hoče ont été appelés à réfléchir à leurs besoins et à leurs souhaits lors du deuxième atelier. La plupart d’entre eux ont déclaré connaître la politique de cohésion. La politique de cohésion est perçue comme une opportunité de développer des projets dans différents cadres organisationnels dans lesquels ils sont impliqués. En particulier, les étudiants ont souligné leur besoin de plus d’e-mobilité et de mesures respectueuses de l’environnement qui devraient être introduites au niveau national, régional et local.
Que demandent les représentants régionaux ?
Le troisième atelier s’est tenu à Ruše le 10 juin 2022 et a impliqué le partenariat pour Pohorje. Ce partenariat est le premier et le plus avancé des partenariats de coopération entre trois régions, municipalités, prestataires et opérateurs touristiques en Slovénie. Ils ont adopté une stratégie et un plan d’action communs pour 2022-2030 qui bénéficieront aux zones de montagne et surtout aux citoyens qui y vivent.
Les représentants de ce partenariat ont convenu que la possibilité pour les municipalités de participer à toutes les priorités et mesures de la politique de cohésion – introduite au cours de la période 2007-2014 – a grandement bénéficié aux zones de montagne et devrait donc être maintenue. En revanche, pour la période 2014-2020, un nouvel instrument de mise en œuvre de la politique de développement régional a été introduit. Cet instrument limite la possibilité pour les communautés locales de demander des subventions et des aides à quelques mesures du programme opérationnel slovène pour la politique de cohésion. En outre, les représentants régionaux ont convenu que les fonds de la politique de cohésion ne devaient pas remplacer le cofinancement national des projets régionaux. Bien que la Slovénie dispose de la stratégie nationale 2030, le plan de développement n’a pas été introduit. Les représentants ont également discuté de la possibilité d’introduire deux ou plusieurs programmes opérationnels, divisés pour les régions de cohésion Est et Ouest, mais cette demande n’a pas été acceptée pour la période 2021-2027.
En Slovénie, le programme opérationnel 2021-2027 est encore à l’état de projet. Toutefois, il est possible qu’il poursuive la politique régionale dite endogène. Cette politique diviserait les mesures pour les zones urbaines et le reste des communautés locales. Elle serait préjudiciable aux communautés locales et ne serait pas conforme au modèle de développement polycentrique de la Slovénie.
Conclusions
Les trois ateliers ont révélé que la politique de cohésion joue effectivement un rôle important dans la réalisation du développement durable des zones de montagne. La clé pour des communautés prospères est la coopération entre les différentes parties prenantes. Les parties prenantes ont des idées concrètes pour favoriser la qualité de vie sur leur territoire. Pour passer de la discussion à la pratique, il est fondamental que les autorités de gestion soient à l’écoute de ces parties prenantes et de leurs besoins en posant les bases d’une véritable discussion et en donnant les outils de coopération.