En mai 2014, le PEI-AGRI a lancé le groupe de réflexion « Rentabilité des prairies permanentes ». Il avait pour but d’évaluer les modes de gestion des prairies permanentes de manière à combiner rentabilité, séquestration du carbone et biodiversité.
« Chaque action de gestion des prairies permanentes peut potentiellement avoir un impact significatif sur la durabilité de la couverture végétale et animale », a déclaré Koldo Osoro, expert-coordinateur du groupe de réflexion.
Pour autant, le groupe de réflexion a identifié sept points clés sur lesquels se concentrer pour une gestion durable des prairies permanentes :
- Définir une typologie des prairies en matière de biodiversité et de productivité
- Allier production et qualité des prairies qui correspondent aux besoins de l’élevage
- Comparer la production de matière sèche et l’utilisation des prairies aux niveaux régional et national
- Augmenter la fonctionnalité des prairies en diversifiant la composition végétale des plantes
- Augmenter l’efficacité des ressources (c.-à-d. le recyclage des nutriments, la main d’œuvre pour mobiliser l’utilisation de la matières sèches) afin d’améliorer la rentabilité et la durabilité
- Evaluer les impacts environnementaux des systèmes basés sur les prairies en utilisant le concept de cycle de vie
- Différencier les produits à base d’herbe, comme la viande, le lait et le fromage, pour obtenir une valeur ajoutée sur le marché : en reliant les caractéristiques de qualité et les pratiques de gestion liées aux services écosystémiques
Concernant ce dernier aspect, le rapport mentionne spécifiquement le potentiel des prairies permanentes pour les zones de montagne où : « il existe des systèmes de production d’élevage basés sur des prairies permanentes qui sont gérées sans engrais, sans pesticides ou traitements contre les parasites, qui utilisent des races rustiques et bien adaptées au contexte local, et qui produisent de aliments aux qualités sensorielles et nutritives spéciales ».
Se basant sur le fait que ces systèmes répondent aux pratiques de production biologique, mais ne sont pas certifiés comme tels, l’une des recommandations de ce groupe de discussion est de faire basculer ces produits vers le « marché de produits biologiques ».
Le rapport souligne : « que les produits des zones marginales ou moins favorisées d’Europe, en particulier dans les zones montagneuses, peuvent également jouer un rôle important en faisant le lien entre culture rurale et urbaine, et qu’en conséquence les gens rurales seraient alors évalués plus justement pour leur rôle central dans la société ».
Ce rapport sera d’un intérêt majeur pour le nouveau projet OREKA MENDIAN, un nouveau projet d’HAZI financé par le programme LIFE, sur les prairies permanentes dans les zones de montagne auquel Euromontana prendra part (le projet va bientôt débuter).
Pour accéder à la page du groupe de réflexion sur le site internet du PEI-AGRI et pour lire le rapport final et la fiche d’information, cliquez ici.
2 mai 2016