Notre vision de la montagne
Nos montagnes sont des espaces d’avenir et une chance pour l’Europe
Nous affirmons que les montagnes sont des espaces originaux en Europe, par leurs altitudes, leurs pentes, leurs densités démographiques, leurs défis, leurs promesses et qu’à ce titre, elles doivent être traitées spécifiquement.
Nous faisons appel aux investissements publics et privés dans ces territoires. Le retour sur investissement peut certes être plus long en montagne que dans les territoires urbanisés et de plaine, mais l’investissement est indéniablement
plus durable.
Des richesses dont nous sommes fiers
Les territoires de montagne ont de nombreux atouts sur lesquels ils peuvent construire leur développement :
- La qualité de vie des populations montagnardes :
une vie communautaire intense, un cadre de vie privilégié, une grande richesse de la culture, des traditions, du patrimoine ; - L’image positive de la montagne ;
- Des ressources rares, préservées et renouvelables (air, forêt, eau) ;
- Des activités de production de biens et services : tourisme, artisanat, agriculture, industrie ;
- Des facteurs de production efficaces : capital humain, capital en ressources naturelles (espace, eau, air, bois), regroupement d’entreprises (clusters…) ;
- Des conditions de production durables : respect de l’environnement, biodiversité préservée, entretien systématique des paysages, gestion innovante des ressources naturelles ;
- Une gouvernance souvent dynamique et moderne; les handicaps naturels ont toujours été source d’imagination et l’innovation territoriale est plus développée sur nos territoires. Ces innovations ont d’ailleurs souvent été reprises par les autres territoires.
Des handicaps à surmonter
Les montagnards doivent cependant faire face également à des contraintes spécifiques et importantes, qu’il leur faut transformer en opportunités pour gagner le pari du développement durable :
- Des problèmes d’isolement, d’accessibilité ; le manque de services ; le manque de connaissances, de compétences ; les relations parfois difficiles entre résidents et non résidents, des infrastructures qui parfois restent à développer ;
- Des problèmes de compétition entre le maintien des activités économiques et la préservation de l’environnement ;
- La faible densité des entreprises, la petite taille des entreprises et leur transmission incertaine à la future génération ;
- La faible densité de la population ; la difficulté pour atteindre la masse critique nécessaire pour four nir les services d’intérêt général ; la faible attractivité des emplois saisonniers (revenus faibles et précaires);
- Les contraintes pédoclimatiques pour l’activité agricole ; les difficultés d’accès au foncier ;
- Une intégration insuffisante des spécificités montagne dans les politiques régionales, nationales et européennes.
Notre approche
Notre action répond à des principes fondamentaux
Etre toujours en accord avec le concept de développement durable :
Les propositions d’Euromontana devront toujours mettre en avant les trois piliers du développement durable :
- l’intérêt environnemental,
- l’intérêt social,
- l’intérêt économique.
Promouvoir la qualité :
Pour bénéficier de valeur ajoutée, nos montagnes doivent jouer la carte de la qualité : qualité de vie, mais aussi qualité des produits et des projets. Les propositions d’Euromontana devront veiller à la promotion de la qualité, notamment grâce à des signes de qualité.
Travailler en réseau :
Chaque projet devra être porté par plusieurs organisations avec un chef de file responsable de la conduite et rapporteur au Comité directeur. Des communautés d’intérêts partagés devront être formées pour mieux analyser les problèmes et forger des solutions, en s’appuyant sur l’intelligence collective et la solidarité des populations montagnardes.
Utiliser les nouveaux moyens technologiques :
L’éloignement physique des membres d’Euromontana est un handicap pour notre efficacité, aussi nous devrons faire usage des nouvelles technologies pour communiquer et travailler en temps réel. C’est notre première contribution commune à la limitation des dépenses énergétiques. Toutefois les contacts humains ne seront jamais remplacés par les technologies et, en ce sens, chaque organisation devra s’astreindre à participer à au moins une rencontre (séminaire, colloque, assemblée générale, conférence) par an.