Mercredi 28 juin 2017, les membres du groupe de travail sur les produits de montagne d’Euromontana se sont réunis à Paris. Durant la première partie de la réunion, Alice Dos Santos, notre ancienne stagiaire, a présenté les conclusions de son mémoire de fin d’études sur la labellisation des produits de montagne.
Son étude a cherché à mieux comprendre les liens entre la labellisation des produits de montagne, leur valorisation et le développement territorial. Pour cela, elle a étudié l’ancrage territorial, les modes de gouvernance, et la stratégie marketing de différents schémas de qualité établis au sein de territoires montagnards : l’AOP française comté, l’Eusko Label du gouvernement Basque Espagnol et la marque Pro Montagna des supermarchés suisses Coop.
Si elle a noté que l’image de la montagne est présente dans les trois initiatives, seul Pro Montagna a basé sa stratégie marketing sur la dimension « montagne ». Pour l’AOP comté, c’est la dimension « AOP-produit de terroir » qui est la plus forte et pour Eusko Label c’est la dimension « produit régional ». L’ancrage territorial de l’AOP comté est très fort, tous les acteurs de la filière sont impliqués collectivement dans la prise de décision au niveau du Comité Interprofessionnel de Gestion du Comté. L’Eusko Label est géré par le gouvernement basque et sa fondation HAZI bien que les acteurs des différentes filières concernées soient consultés étroitement dans la prise de décision. Enfin, pour Pro Montagna, c’est Coop qui prend l’ensemble des décisions. La relation entre Coop et ses producteurs semble être essentiellement commerciale.
En conclusion de son mémoire, Alice Dos Santos a souligné si la labellisation des produits de montagne est un outil marketing pertinent pour transmettre des informations aux consommateurs, elle n’est pas systématiquement synonyme de valeur ajoutée pour les agriculteurs. Pour ce faire, il est essentiel que les intérêts de chaque acteur soit représenté et que la filière soit gérée collectivement afin que les différentes parties prenantes s’accordent sur la mise en place de mécanismes de redistribution de la valeur ajoutée. Il est donc indispensable que les acteurs se saisissent de leur outil de valorisation afin d’en tirer le meilleur parti.
Pour en savoir plus sur cette étude vous pouvez accéder à la présentation et le mémoire en cliquant sur les liens hypertextes.
3 juillet 2017